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Saint-Martin-les-Bois  

Saint-Martin-les-bois, c’est ainsi qu’aurait pu se nommer Saint-Martin-en-Haut tant le rapport avec le bois a été fort !

La région de Saint-Martin-en-Haut est couverte de bois et quand on les défriche pour augmenter la production agricole on appelle ces lieux novalis, noalis ou noailles, ce qui explique les appellations successives du village :
  • en 984, Saint-Martin-de-Noalis,
  • en 1106, Saint-Martin-de-Noals,
  • en 1209, Saint-Martin-de-Nuals,
  • en 1235, Saint-Martin-Danoaus (avec l'évolution de la langue),
  • en 1245, Saint-Martin-d'Annauz,
  • en 1275, Saint-Martin-Dannaus,
  • en 1277, Saint-Martin-d'Annuaux,
  • vers 1400-1500, Saint-Martin-d'Annault,
  • vers 1700, Saint-Martin-d'Annaux (on a vu également Saint-Martin-les-Annaux en 1742),
  • un peu avant la Révolution de 1789, on commence à voir Saint-Martin-d'en-Haut,
  • c'est Martin-l'Espérance durant la Révolution puis enfin Saint-Martin-en-Haut.
  • Ce sont ces mêmes bois qui servent de refuge aux déserteurs et réfractaires à l’armée qui prennent le maquis, en particulier lors de l’appel de la Convention en 1793. Ils viennent alors grossir la bande des sinistres chauffeurs de pieds, dirigée par le p’tit Monsu ! Ce dernier s’est d’ailleurs réfugié un temps dans le bois du hameau de Maintinieu, retiré de tout, qui finit en cul de sac et d’où il peut observer les alentours tout en se cachant.

    Ce bois est en fait une ancienne forêt sacrée abritant la roche Matiole qui attire la foudre par un fort courant tellurique souterrain qui la traverse. Les Druides venaient y adorer leur Dieu le feu et y célébrer leur culte. Le hameau de Maintinieu (Montignieu en patois) signifiait du temps des gaulois Mont Ignis (montagne de feu) du fait des nombreuses sources qui se trouvent en-dessous et attirent Taranis (le tonnerre).

    Mais Saint-Martin-en-Haut a également un autre rapport au bois car depuis fort longtemps ses habitants sont surnommés en patois : "lous fagotchis" (les fagotiers). Ceci vient du fait que, suite au défrichement au moyen âge, "les petites gens" de cette contrée ont pris l'habitude de ramasser la moindre brindille sur les chemins (en allant aux champs, à la messe, au village, à l'école) et arrivent ainsi "à cha-peu" (petit à petit) à constituer un fagot puis des fagotiers, puisque ce terme désigne également l’endroit où l'on range les fagots !

    Il n’est donc pas surprenant de trouver le commerce du bois dans les activités du village. Ce fut le cas pour deux des ancêtres de Marc.

    Jacques Joseph Augier (1814-1892), arrière-arrière-grand-père de Marc, était vendeur de bois sur pied. Il achetait ses bois dans les ventes à la criée environnantes. Funeste anecdote : il est décédé en tombant d’un cerisier. Il fut maire de la commune du 14/05/1871 au 21/01/1878. En 1881, il maria son fils Pierre Antoine Joseph à Jeanne Marie Michelle Joannon, nièce de Jean-Baptiste Joannon, son successeur à la mairie jusqu’en 1888.

    Pierre Antoine Joseph Augier (1853-1929), arrière-grand-père de Marc, était également vendeur de bois mais de bois débité qu’il faisait venir de Sallanches. Anecdote : son cheval voulant lui prouver un jour son affection, se cabra devant lui et lui posa les pattes avant sur les épaules. Pierre était une force de la nature et il put contenir le poids du cheval sans s’effondrer !

    Joseph François Marie Augier, grand-père de Marc, quitta quant à lui le village natal pour un autre Saint-Martin, à savoir Saint-Martin d’Uriage dans l’Isère ! La maison en pierre de la famille Augier trône encore aujourd’hui sur la place de l’église de Saint-Martin-en-Haut. Elle devint propriété de cousins Joannon, descendants de Jeanne Marie Michelle.

    Saint-Martin-en-Haut est toujours actuellement, la commune la plus étendue du département du Rhône (hormis Lyon).

    Mais pourquoi "Saint-Martin" ?

    Les chrétiens ont mis plusieurs siècles pour évangéliser ce lieu païen. Au IVème siècle, en l'an 390, celui qui partagea son manteau parcourt la contrée pour se rendre de Lyon en Espagne et assister au concile de Saragosse. Il convertit les lieux traversés qui portent ensuite son nom. Il est probable qu'il soit passé à Saint-Martin-en-Haut ainsi qu’à Thurins, qui s’est nommé autrefois Saint-Martin-de-Turin.

    Les noms de saints ayant été proscrits par la Révolution, Saint-Martin-en-Haut devint pour un temps Martin-l'Espérance.

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