Origines de l'état civil

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La naissance des registres paroissiaux

A la fin des grandes invasions, l'Eglise initie la tenue de registres, pour des motifs essentiellement religieux. Soucieuse du salut des âmes, elle commande d'abord l'enregistrement des baptêmes. Puis la multiplication des unions illégitimes et l'obligation d'observer les prescriptions canoniques relatives aux unions entre parents la conduisent à ordonner celui des mariages.

C'est le curé qui tient, dans chaque paroisse, un ou plusieurs registres sur lesquels sont consignés les actes de baptêmes, de mariages et de sépultures, parfois les testaments, les actes de fiançailles, les bans de mariages, les confirmations et les messes anniversaires pour les défunts. Ces registres sont connus sous le vocable de registres paroissiaux ou également dénommés registres BMS (Baptêmes, Mariages, Sépultures).

Le premier registre paroissial date du XIVe siècle (à Givry en Saône-et-Loire). Il reste peu de traces de ces registres anciens, les curés ne voyant pas la nécessité de les conserver, à une époque où une grande partie de la population est illettrée et où une déclaration sous serment vaut bien un texte.

Ce n'est qu'au cours du XVIe siècle que des ordonnances royales commencent à codifier l'état civil, dans le cadre de l'organisation de la Justice. En 1539, François Ier, par l’édit de Villers-Cotterêts, l'impose à toute la France en exigeant que les actes de baptême soient consignés dans des registres officiels. Henri III, par l’ordonnance de Blois en 1579, étend cette mesure aux mariages et aux sépultures.

Pour les rois de France, l'enjeu est double : il permet à la fois de contrôler la population dans une optique fiscale et de mettre en œuvre efficacement le principe de conscription. En fait ces ordonnances semblent avoir eu en pratique peu d'effet immédiat. Dans bien des paroisses, l'apparition des premiers registres est beaucoup plus tardive, d'autant que le prix du papier peut constituer à cette époque un obstacle réel.

Plus que les ordonnances royales, c'est sans doute la publication par le pape Paul V en 1614 du Rituel romain, ordonnant la tenue de registres des baptêmes, confirmations, mariages et sépultures, qui décida bien des curés à procéder à l'enregistrement des actes, même si ces prescriptions furent rarement respectées en ce qui concerne les confirmations, et souvent avec moulte retard concernant les sépultures, voire les mariages.

Les différentes catégories d'actes, sont le plus souvent rédigées sur des registres séparés, d'épaisseur et de format variables. Les registres conservés ne forment presque jamais une série continue avant le début du XVIIe siècle, soit que la tenue des registres ait été interrompue, soit que certains d'entre eux aient été perdus.

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