Origines de l'état civil

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L'immuabilité des noms de famille

Jusqu'au Xè siècle, on se contente de son prénom. Au XIIè, siècle, comme les Français se multiplient, on ajoute un surnom, qui devient nom de famille. En 1474, Louis XI interdit d'en changer sans son autorisation. Ce n'est qu'au XVIIè, siècle qu'il sera transmis par le père : jusque-là, il arrivait que les femmes signent leur lignée !

En 1794, l'immuabilité des noms de familles et prénoms est décrétée par la Convention. Tous les citoyens doivent porter le nom et le prénom écrits sur leur acte de naissance. Le ou les prénoms, attribués par le déclarant, lors de l'enregistrement de l'acte de naissance doivent être choisis parmi « les noms en usage dans les différents calendriers et ceux des personnages connus de l'histoire ancienne ». Mais en pleine révolution, le calendrier n'est plus le même et les noms de saints ont disparu. Evidemment, la majorité des français choisissent des noms classiques mais au détour de certains registres, on découvre avec étonnement des Primidi Floréal, des Républicaine, des Pressoir. Heureusement, la chute de Robespierre, en 1795, contribue au déclin de cette curiosité !

A noter que toute personne conserve la possibilité de changer de nom en motivant sa demande auprès de l'administration. Son dossier sera examiné en commission dont la décision sera rendue et publiée au Journal Officiel.

Le passage des registres paroissiaux aux registres d'état civil ne signifie pas que la tenue de ceux-ci soit meilleure. Il règne, durant les premières années, un certain désordre. Les omissions, les fautes d'orthographes, les inexactitudes encombrent toujours les actes. Les officiers d'état civil ne sont pas forcément instruits. Pour les aider, les consuls leurs distribuent, le 19 floréal an VIII (9 mai 1800), des modèles imprimés facilitant la compréhension et la tenue des registres.

Les noms posent problème : les officiers les notent comme ils les entendent, parfois de deux manières différentes dans un seul document. Aussi, cette loi oblige également, les officiers à orthographier correctement le nom des citoyens. Une peine de six mois d'emprisonnement et une amende égale au quart de leurs revenus est décrétée au cas où tel n'est pas le cas. Cette obligation n'est pas suffisante puisqu'il faudra attendre un siècle et la création des livrets de famille en 1877 pour voir l'orthographe se fixer définitivement.

Mais, comme toujours, le temps fait oeuvre de perfectionnement et peu à peu l'état civil s'améliore. Les actes deviennent de plus en plus précis faisant de notre état civil l'un des meilleurs au monde.

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