Origines de l'état civil

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La création du livret de famille

67 années d'état civil parisien perdues !

Inutile d'essayer de retrouver l'état civil des Parisiens entre 1793 et 1860 : tout a brûlé avec l'Hôtel de Ville, en mai 1871, dans les dernières convulsions de la Commune. Pour tout arranger, le feu a gagné le Palais de justice, et les doubles sont aussi partis en fumée. On a pu reconstituer une partie des documents du XIXè siècle, et encore. Mais ... (à suivre :-)

Retour en 1871


En 1871, l’hôtel de ville de Paris est la proie des flammes. L’incendie dure une semaine et voit partir en fumée les racines de milliers et de milliers d’arbres généalogiques : les registres de l’état civil (RP et EC).

À la suite de ce désastre, on éprouve les plus grandes difficultés à reconstituer l’état civil et la Préfecture de la Seine, plus précisément la Commission de reconstitution des registres de Paris, décide la création du livret de famille dès 1875, afin de permettre à chacun de conserver par-devers soi les preuves de sa filiation et pallier ainsi à la destruction des registres.

Son utilisation est d’abord confinée au département de la Seine et après diverses initiatives dès 1876, il est institué en principe en 1877, circulaire de rappel en 1879 (ministère de l'intérieur aux préfets) et n'est généralisé à toute la France que par la loi municipale du 5 avril 1884 (source France Apprill). Jusqu’en 1950, les indications figurant sur le livret ne sont portées qu’à titre de simple renseignement en dépit de son utilisation comme pièce justificative.

L’arbre géologique de la démocratie

Le 18 novembre 1876, Armand Dufaure (garde des sceaux et président du Conseil) publia une circulaire en faveur du livret de famille dont voici quelques extraits :

« (...) Si cette mesure vient à être généralisée, ce sera un troisième dépôt des actes de l’état civil, confié à la garde des familles. En cas de catastrophe, incendie, inondation, pillage, invasion, les registres de l’état civil pourraient être ainsi reconstitués. Grâce au livret de famille, on évitera les erreurs qui se présentent si fréquemment dans l’indication des prénoms ou l’orthographe des noms et prénoms.

Messieurs, à cet avantage si précieux déjà, on pourrait en ajouter beaucoup d’autres. Grâce à ce modeste livret de famille (…), on n’aura plus à redouter les lenteurs et les frais qu’occasionne si souvent la rectification des actes de l’état civil. C’est surtout pour les pauvres gens que cette mesure a été prise. C’est à ce titre-là, messieurs, que j’espère qu’elle rencontrera ici la sympathie de tous.

On sait, quand il s’agit d’un mariage et que les membres de la famille sont dispersés, combien il faut de recherches, de temps, de formalités pour la reconstitution des actes de l’état civil. Grâce à ce livret, le lien de famille restera établi, il développera chez les travailleurs le sentiment si nécessaire de la famille. Les aristocrates ont leurs parchemins, ce livret sera l’arbre géologique de la démocratie. »

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